L’entreprise est, comme le cerveau, un système qui agit et évolue sans cesse. Cependant à la différence du cerveau, l’entreprise n’est pas connecté directement à des signaux d’alertes indiquant l’état interne de son système.
En effet, notre système cérébral active des signaux pour faire état de notre fonctionnement interne vis à vis de l’environnement externe. Ces signaux sont nos sensations physiques et émotionnelles que l’on appelle : fatigue, douleur, maux, émotions positives ou négatives. ce sont des indicateurs essentiels pour réguler nos actions et comportements afin de rester en vie et évoluer plus sereinement.
Cependant, notre culture a affecté notre capacité à écouter et réguler nos comportements par rapport à nos signaux internes. Notre culture prône l’action constante, la performance, le développement, la production. Ce paradigme de pensée de notre culture est induit dans toutes les sphères professionnelles, sportives ou encore artistiques.
Nous avons appris à ignorer pour avancer. Cependant l’ignorance n’empêche pas le mal de se diffuser, au contraire il va se transformer.
La transformation de ces signaux, simplement désagréables au départ, en conséquence grave comme des blessures ou maladies, va enfin nous obliger à nous arrêter afin de résoudre notre problématique interne.
L’individu, dans la souffrance et l’impossibilité d’avancer, va enfin s’arrêter pour rechercher la cause de son dysfonctionnement par le biais d’indicateurs externes et visuels (radio, échographie, IRM). Le diagnostic posé va permettre de trouver le traitement adapté afin de se soigner.
Et si la leçon est retenue, cette rupture nous aura appris à faire attention à ces signaux désagréables, soient à nos sensations corporelles simplement prédictives d’un danger. Nous pourrons ainsi agir de manière plus saine et sereine afin d’éviter le danger à l’aide de nos émotions qui nous guideront si nous apprenons à comprendre leurs significations.
En entreprise, les signaux sont des indicateurs liés aux conséquences des dangers. Ces signaux sont visibles lorsque “la maladie” s’est déjà bien installée.
L’entreprise, comme l’individu malade, est contraint d’observer et analyser son état interne pour pouvoir avancer. Une fois le diagnostic établit, souvent par des experts extérieurs, les ajustements sont mis en place. Cependant en perpétuelle évolution, l’entreprise doit rester constamment attentive à son état interne. Sans signaux d’alertes, l’entreprise risque de s’enflammer une nouvelle fois.
Tout comme l’individu, l’entreprise doit apprendre à identifier les signaux prédicteurs des risques internes.
Tout simplement de la même manière !
Avant la rupture, les maladies, les absences, des indicateurs sont palpables, ils sont simplement non-perçus comme pertinents dans la performance de l’entreprise.
Ce sont les émotions négatives qui vont se refléter dans l’ambiance des équipes. Intuitive, difficilement calculable, cette ambiance est pourtant capter par l’ensemble des individus.
Nous avons ces facultés, conceptualisé par le paradigme de l’intelligence émotionnelle, à ressentir l’atmosphère émotionnelle d’un groupe.
L’émotion est véhiculée par l’humain, le meilleur récepteur de cette émotion est l’humain. C’est tout simplement l’humain qui doit être en charge de cette gestion de l’alerte ! Mais un “humain” formé ! Les individus doivent appréhender l’intelligence émotionnelle.
La meilleure fonction pour ce rôle sont les personnes en charge des équipes, les managers. Ils sont en charge de la dynamique du groupe, garant des actions et des résultats des collaborateurs.
Les managers sont les meilleurs récepteurs de ses signaux émotionnels. La fonction de manager permet aux entreprises d’avoir en permanence des individus présents pour jauger de l’état interne de l’entreprise.
Les managers sont les détecteurs de fumées et en grande partie les “pompiers” des entreprises.